Qualité de l'air
Les projets sont énumérés par ordre alphabétique
par chercheur principal
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Abbatt, M. Jonathan P. D.
Université de Toronto
(260 000 $ sur trois ans, 2001,
complété en avril 2004)
Projet : Rôle des aérosols organiques dans les noyaux de condensation des
nuages : études de modélisation en laboratoire et modélisation du climat
planétaire
Ce projet comporte des recherches sur
l'incidence des particules des aérosols atmosphériques sur les nuages et sur le
climat mondial de même qu'une évaluation des effets « indirects » éventuels des
aérosols sur la formation des nuages. Il s'agit là de l'une des principales
inconnues scientifiques de l'évaluation des changements climatiques que connaît
la planète. Ces travaux contribuent à l’élaboration d’un modèle de pointe du
climat mondial qui accroît notre connaissance du rôle des matières organiques
dans la formation des nuages et de toute évolution du climat mondial. Les
modèles de climat planétaire antérieurs portaient surtout sur les aérosols de
sulfate inorganique en omettant de considérer le rôle d'espèces organiques comme
les particules d'aérosols.
Abbatt, M. Jonathan P. D.
Université de Toronto
(429 500 $ sur trois ans, 2003,
complété en octobre 2007)
Projet : Interactions des polluants atmosphériques avec la glace et la
neige : répartition et réactions chimiques
La glace est un élément abondant dans
notre environnement; elle est présente à la surface du globe sous forme de neige
ou d'eau de mer gelée, et dans l'atmosphère sous forme de particules de glace
dans les nuages ou les précipitations. Elle est un milieu chimiquement actif qui
agit à la fois comme dépôt et comme réacteur pour un large éventail d'espèces
d'origine naturelle ou anthropique. Ce projet visait à étudier les différentes
interactions chimiques au sein de la glace (sur le terrain et en laboratoire)
avec un large éventail de polluants atmosphériques en vue de quantifier et de
documenter le rôle des interactions glace-atmosphère et leur incidence sur les
sciences de l’atmosphère et du climat. Les résultats obtenus ont permis de mieux
déterminer si ces gaz atmosphériques peuvent être piégés par les interactions
gaz-glace ou si des transformations chimiques peuvent conduire à leur perte ou à
leur modification.
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Agnes, George
Université Simon Fraser
(417 632 $ sur trois ans, 2002,
complété en janvier 2007)
Projet : Production de composés toxiques par des réactions hétérogènes
De fortes concentrations de particules
dans l'atmosphère au cours de périodes de mauvaise qualité de l'air ont des
effets négatifs sur la santé humaine. Ce projet de recherche visait à examiner
les réactions chimiques entre diverses espèces de particules en suspension dans
l'air (comme la suie) et des oxydants atmosphériques connus (comme l'ozone).
L'information recueillie a permis d'accroître notre compréhension des relations
entre l'inhalation de particules de suie et la santé. Elle a mené à la mise en
place de mesures plus efficaces pour lutter contre la pollution atmosphérique.
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Ariya, Parisa
Université McGill
(458 500 $ sur trois ans, 2002,
complété en mai 2006)
Projet : Transformation du mercure dans l'Arctique : modélisation en
laboratoire, sur le terrain et à l'échelle mondiale
Ce projet a servi à étudier les
processus chimiques fondamentaux et les mécanismes de transport associés à
l'appauvrissement du mercure dans l'atmosphère qui, depuis 1995, est observé
dans plusieurs sites de recherche arctiques et sub-arctiques au cours du lever
de soleil polaire. Les recherches ont permis de mieux comprendre la rémanence du
mercure dans l'environnement et sa tendance à la bioaccumulation dans la chaîne
alimentaire, particulièrement dans le Nord du Canada.
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Bertram, Allan
Université de la Colombie-Britannique
(197 000 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Mesures de particules
uniques par spectrométrie de masse au site de haute altitude de Whistler
La croissance économique dans l’Est de
l’Asie s’est accompagnée d’une augmentation exponentielle de la consommation de
combustibles fossiles, en particulier le charbon, et d’un changement important
des modes d’utilisation des terres. Il pourrait s’ensuivre une diminution de la
qualité de l’air au Canada par suite du déplacement des particules au-dessus du
Pacifique vers l’Amérique du Nord. Ce projet vise à mieux comprendre ce
transport des particules afin de permettre une meilleure gestion des menaces qui
y sont associées.
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Blades, Michael
Université de la
Colombie-Britannique
(392 231 $ sur trois ans, 2003,
complété en juin 2007)
Projet : Vers une compréhension complète de la chimie et de la composition
chimique des aérosols atmosphériques
Les aérosols, ces suspensions de
particules solides ou liquides, sont partout dans l'atmosphère et sont
couramment associés aux maladies respiratoires, à la réduction de la visibilité,
aux retombées acides et aux changements climatiques. Ce projet a permis de
mettre au point un spectromètre de masse innovateur pour particules uniques
servant à mesurer la composition chimique des aérosols organiques en temps réel
et à étudier les réactions de OH et de O3 avec des particules
organiques. Ce nouveau spectromètre a permis d'approfondir notre connaissance du
rôle joué par les aérosols organiques atmosphériques, ce qui a débouché sur de
meilleurs modèles de la qualité de l'air et des changements climatiques. La
technologie et les connaissances obtenues facilitent la conception de la
prochaine génération d'instruments pour l'analyse des aérosols sur le terrain.
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Chylek, Petr
Université Dalhousie
(270 800 $ sur trois ans, 2001,
complété en octobre 2005)
Projet : Simulations moléculaires des processus interfaciaux des aérosols de
noir de carbone
Le noir de carbone, produit par la
combustion des sources d'énergie fossiles et de la biomasse, est un facteur
important pour les changements climatiques, la qualité de l'air et la santé
humaine. Des simulations informatisées moléculaires ont servi à prédire
numériquement les taux d'oxydation et d'adsorption de l'eau et de produits
chimiques toxiques sur le noir de carbone. Ainsi, on a pu mieux déterminer la
capacité du noir de carbone à transporter des produits chimiques toxiques sur de
grandes distances, et améliorer les modèles de qualité de l'air et de climat
pour prédire avec plus d’exactitude les concentrations atmosphériques d'aérosols
du noir de carbone.
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Donaldson, James
Université de Toronto
(320 000 $ sur trois ans, 2001,
complété en novembre 2005)
Projet : Amélioration des modèles de qualité de l'air : interactions entre
les polluants atmosphériques et les films superficiels
Au Canada, la pollution atmosphérique
en milieu urbain constitue un grave problème de santé qui ne cesse de
s'intensifier. Les matières particulaires aéroportées assez petites pour être
inhalées ont de graves effets sur la santé humaine. Cette recherche a permis de
déterminer les processus chimiques importants à inclure aux modèles pour que ces
derniers puissent prédire avec précision la formation de particules inhalables.
On a ainsi amélioré les modèles de qualité de l'air et communiqué aux décideurs
des données scientifiques qui les aideront à combattre la pollution
atmosphérique.
Donaldson, James
Université de Toronto
(142 000 $ sur 2 ans, 2008)
Projet :
Photochimie hétérogène : effets sur la production de radicaux atmosphériques et
l’air
La pollution de l’air urbain est un
problème grave et de plus en plus préoccupant au Canada ainsi que partout dans
le monde. Ce projet vise à accroître les connaissances sur les processus
chimiques de formation, de transformation et de destruction des polluants
urbains.
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Drummond, James
Université de Toronto
(259 500 $ sur trois ans, 2001,
complété en août 2006)
Projet : Mesure par occultation (MAESTRO) de l'extinction atmosphérique dans
la stratosphère et la troposphère
Vers la fin de 2002, le satellite
canadien SCISAT a été muni du MAESTRO, un nouvel instrument qui a permis de
dresser un profil précis des concentrations atmosphériques d'ozone et de mieux
mesurer la déperdition d'ozone. L'appareil, mis au point par le Service
météorologique du Canada, est adapté aux conditions spatiales. Après son
lancement, MAESTRO a fourni des mesures pendant environ 18 mois. Ces données
sont très importantes, puisqu'on dispose de peu de mesures sur les
concentrations d'ozone et d'autres substances chimiques dans la troposphère,
cette partie de l'atmosphère qui est la plus susceptible d'être perturbée par
l'activité humaine.
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Duck, Thomas
Université
Dalhousie
(158 500 $ sur
3 ans)
Projet :
Étude
tridimensionnelle du transport transfrontière des aérosols
Le transport
d’émissions atmosphériques en provenance de régions voisines est la principale
cause de la mauvaise qualité de l’air dans le Canada atlantique. L’équipe de
recherche utilisera un nouveau système lidar (laser radar) et un photomètre
solaire situés à l’Université Dalhousie pour étudier la structure verticale et
les propriétés optiques des aérosols tout en recueillant de l’information sur
les aérosols troposphériques en des points entourant la région de l’Atlantique.
Ces mesures, utilisées de pair avec des modèles reconnus, permettront de
préciser les voies et les conditions de pollution, d’étudier les processus de
mélange vertical et de mieux comprendre le transport transfrontière.
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Evans, Greg
Université de Toronto
(398 384 $ sur trois ans, 2003,
complété en janvier 2007)
Projet : Comprendre les influences des processus chimiques et météorologiques
des particules en milieu urbain
On estime que la mauvaise qualité de
l'air contribue à plusieurs milliers de décès prématurés par année au Canada, ce
qui se traduit par une perte de près de 1 milliard de dollars par année en coûts
économiques et par une diminution de la qualité de vie. Une bonne partie de ces
problèmes sont reliés aux particules (P) en suspension dans l'air des
agglomérations urbaines canadiennes. Ce projet a fait appel à de nouvelles
techniques de mesure à haute résolution dans le temps, à la modélisation
statistique et à de l'information sur les sources et la composition de ces
poussières pour mieux comprendre les processus météorologiques et chimiques qui
influencent la matière particulaire en milieu urbain. Les résultats de cette
recherche ont aidé à distinguer les apports locaux ou canadiens des apports
transfrontières aux épisodes de mauvaise qualité de l'air. Ils ont aussi
facilité l’élaboration de politiques fédérales, provinciales et internationales
plus efficaces et étayé les discussions en cours sur l'ajout d'une annexe sur
les particules à l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air.
Evans, Greg
Université de Toronto
(197 550 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Nucléation et croissance des
particules : élucidation des processus sous-jacents par la mesure et la
modélisation de la variabilité spatiale et temporelle
La mauvaise qualité de l’air entraîne
une hausse des maladies et des décès par crise cardiaque, maladies pulmonaires
et cancer. Ce projet permettra de mieux comprendre la croissance et le
développement des particules dans l’air en vue d’améliorer les modèles de
qualité de l’air. La recherche effectuée servira au développement d’une nouvelle
génération de modèles de qualité de l’air et à des travaux sur des politiques
connexes.
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Harris, Geoffrey
Université York
(180 000 dollars sur trois ans, 2005, complété en octobre 2007)
Projet : Mesures atmosphériques de l'ammoniac et du monoxyde de carbone à
l'aide du TDLAS - Contribution à l'ICARTT
Ce projet portait sur l’évaluation de deux systèmes de modélisation de la
qualité de l'air à l'aide d'un nouveau spectromètre d'absorption laser à diode
accordable (Tunable Diode Laser Absorption Spectrometer - TDLAS) pour mesurer
l'ammoniac et le monoxyde de carbone. M. Harris a aussi étudié le rôle du
processus de formation des nuages dans la chimie atmosphérique et l'importance
du transport des polluants dans les Maritimes. Ces recherches sont une
contribution aux travaux sur la qualité de l'air réalisés sous la direction de
l'International Consortium for Atmospheric Research on Transport and
Transformation (ICARTT).
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Hastie, Donald
Université York
(255 400 $ sur trois ans, 2001,
complété en avril 2005)
Projet : Étude des matières particulaires atmosphériques par spectrométrie de
masse
Des méthodes d'analyse ultramodernes
ont servi à mieux comprendre la composition chimique des particules. On a aussi
examiné les sources et le devenir des particules atmosphériques. Les résultats
de ces travaux ont été utiles à l’élaboration de stratégies de réduction qui
facilitent l'atteinte des standards pancanadiens relatifs aux particules et ont
également facilité les recherches sur les effets de la pollution atmosphérique
sur la santé.
Hastie, Donald
Université York
(212 460 $ sur trois ans, 2002,
complété en juillet 2006)
Projet : Étude en laboratoire et sur le terrain de la conversion réactive du
gaz en particules
La formation et la composition chimique
des particules ambiantes sont liées aux effets négatifs sur la visibilité, le
climat et la santé humaine dans les milieux urbains et industriels. L'étude
portait sur la production de particules de sulfate et de nitrate à partir
d'anhydride sulfureux et d'oxydes d'azote, au moyen de mesures simultanées des
concentrations en phases gazeuse et particulaire. Les résultats ont favorisé la
mise au point de stratégies pour la santé, l’établissement d’un lien entre le
type de polluant et sa source et l’élaboration de modules sur les aérosols pour
l'établissement de modèles de prévision de la qualité de l'air.
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Jones, Dylan
Université de
Toronto
(250 010 $ sur
3 ans)
Projet :
Connaissance
accrue de la qualité de l’air dans l’Arctique canadien par intégration
d’observations obtenues par satellite et à la surface
L’écosystème de
l’Arctique est fragile et particulièrement sensible aux variations du climat et
à l’influence de la pollution provenant des latitudes moyennes. Un des
importants objectifs des travaux est de mieux connaître la façon dont les
polluants présents ailleurs sur la terre influent sur la qualité de l’air de
l’Arctique. On étudiera le transport saisonnier et annuel de polluants nocifs et
de gaz à effet de serre, comme les oxydes d’azote, qui jouent un rôle clé dans
la production d’ozone troposphérique. De récentes observations de la basse
atmosphère faites par satellite, combinées à un modèle de transport planétaire
des substances chimiques, permettront de mieux comprendre les sources et les
effets de la pollution dans l’Arctique. Cela facilitera l’élaboration de
politiques nationales ciblées de réduction des incidences de la pollution sur la
qualité de l’air dans l’Arctique.
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Lovejoy, Shaun
Université McGill
(123 300 $ sur trois ans, 2003,
complété en janvier 2007)
Projet : Mesures par le LIDAR et modèles en cascades de la dispersion des
polluants
Selon leur composition, les particules
et les gaz émis par des sources restreintes et localisées peuvent contribuer de
manière variable au smog, au réchauffement du climat par les gaz à effet de
serre, au refroidissement atmosphérique, aux pluies acides et à
l'appauvrissement de la couche d'ozone. Les concentrations requises semblent
varier dans l'espace et dans le temps pour différentes ordres de grandeur, en
raison d'un processus dynamique anisotrope en cascades aux échelles planétaires.
Ce projet a permis d’obtenir une imagerie haute résolution de la couche
d'aérosols dans le temps et dans l'espace en combinant les progrès récents de
l'étude de la turbulence avec la technologie LIDAR pour tester la théorie des
modèles en cascades de la dispersion des polluants à des échelles multiples. Les
applications immédiates comprennent de nouvelles méthodes pour la
télésurveillance des flux de polluants de source ponctuelle (émissions
industrielles et naturelles, sur trois ans) et, par le fait même, pour la
surveillance de la qualité de l'air.
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Martin, Randall
Université Dalhousie
(143 500 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Interprétation et évaluation
des données de télédétection par satellite pour la qualité de l’air au Canada
L’une des priorités des gouvernements
canadiens est d’améliorer la qualité de l’air. Ce projet de recherche fournira
les premières estimations des émissions canadiennes d’oxydes d’azote, une
composante des gaz à effet de serre, créant un cadre pour la surveillance des
émissions nationales. Il fournira également des données sur la répartition de la
pollution et des sources de pollution à l’échelle du Canada – données qui
pourront servir à orienter la réglementation et à améliorer les prévisions
concernant la qualité de l’air.
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McConnell, John
Université York
(548 500 $ sur trois ans, 2003,
complété en août 2008)
Projet : Application d'un modèle tridimensionnel à échelles multiples aux
problèmes de qualité de l'air dans l'Arctique : Diminution de l'ozone et du
mercure, brouillard arctique et transport intercontinental
Les modifications chimiques et
physiques qui se produisent dans l'Arctique sont influencées par les émissions
polluantes de source anthropique qui proviennent de la stratosphère :
l'observation récurrente du « brouillard arctique » est rapportée chaque année
depuis les années 50. Ce projet a utilisé un modèle de la qualité de l'air
tridimensionnel à échelles multiples (mondiale et régionale) adapté à l'Arctique
pour étudier la nature régionale des phénomènes d'appauvrissement de l'ozone et
du mercure au lever du soleil polaire. Il a aussi servi à établir une hiérarchie
des processus les plus pertinents qui contribuent à la disparition de la couche
limite arctique. Cette recherche a permis de mieux comprendre l'impact de la
pollution anthropique à moyenne altitude sur la troposphère arctique et les
effets possibles de l'Arctique sur l'ozone troposphérique aux moyennes
latitudes.
McConnell, John
Université York
(200 000 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Qualité de l’air au Canada
dans les climats passés et futurs, dans un contexte mondial
La mauvaise qualité de l’air est
dommageable pour la santé humaine et peut également avoir des effets négatifs
sur les animaux, l’agriculture et la foresterie. Ce projet étudiera les
changements passés et futurs de la qualité de l’air et de l’exposition des
humains, des cultures et des forêts. Il examinera également l’impact sur la
qualité de l’air arctique de l’augmentation de la navigation commerciale par
suite de la disparition de la glace en été dans l’Arctique. Il évaluera les
changements probables de la qualité de l’air au Canada et à l’échelle de la
planète au cours des 50 prochaines années.
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McKendry, Ian G.
Université de la
Colombie-Britannique
(228 560 $ sur trois ans, 2001, complété en juin 2004)
Projet : Observation et modélisation du transport des polluants à travers le
Pacifique : incidences sur l'Ouest canadien
Ce projet a permis de créer et de
mettre en place un système de profilage vertical sur aéronef léger, et de
modéliser le rôle des montagnes dans l'interception des couches de polluants qui
passent au-dessus de l'Ouest nord-américain. Douze missions aériennes ont été
effectuées au printemps 2001, dont l'une a permis d'observer l'arrivée d'un
nuage de poussière du désert de Gobi au-dessus de la Colombie-Britannique,
l'événement le plus important du genre à survenir en deux décennies. Ces travaux
ont contribué à formuler de meilleures prévisions régionales de la qualité de
l'air et, en tenant compte de l'effet des polluants trans-Pacifique sur la
qualité de l'air local, à améliorer les modèles d’évaluation de l'incidence des
mesures locales de lutte contre la pollution.
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Mozurkewich, Michael
Université York
(308 000 $ sur trois ans, 2002,
complété en juillet 2006)
Projet : Mécanismes de caractérisation et de formation de particules
organiques secondaires
Ces travaux de recherche ont permis
d'étudier les réactions chimiques et les processus physiques associés aux
précurseurs organiques courants de la phase gazeuse qui donnent lieu à la
formation de smog. Les particules atmosphériques, souvent de diamètre bien
inférieur à un micromètre, sont partout dans l'atmosphère. Elles sont formées de
composés organiques produits par la végétation et l'oxydation des hydrocarbures
dégagés par les activités humaines. Elles peuvent avoir des incidences aussi
bien sur le climat que sur la visibilité atmosphérique par la diffusion et
l'absorption de la lumière. Elles ont aussi des effets directs sur la formation
des nuages, les précipitations et la quantité de lumière solaire qui atteint la
surface de la terre. Le projet a complété les connaissances nécessaires pour
évaluer les effets des particules organiques sur le climat et la santé humaine.
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Oke, Timothy R.
Université de la
Colombie-Britannique
(222 934 $ sur trois ans, 2001, complété en juillet 2004)
Projet : Quantification et paramétrisation des variations thermiques et
massiques se rapportant à l'influence des villes sur la qualité de l'air et les
échanges de gaz à effet de serre au niveau régional
Ce projet comportait l’étude des
échanges de chaleur, d'eau et de polluants dans les villes et la façon dont ces
échanges modifient le climat urbain et la dispersion des polluants. Il nous a
renseigné sur les principaux processus sous-tendant la modification de
l'atmosphère par suite du développement urbain et a contribué à créer des outils
pouvant être utilisés pour prédire la qualité de l'air urbain et pour d'autres
applications. De même, on a produit des modèles à tester avec des données de
terrain, ainsi que des données de la qualité communiquées à d'autres pour tester
des modèles. Le projet nous a aidés à mieux comprendre les principaux processus
du système climatique, y compris ceux associés aux sources et aux puits de gaz à
effet de serre, ainsi que la qualité de l'air dans les villes. Il a aussi été
utile à l’élaboration de modèles reproduisant les conditions météorologiques et
la qualité de l'air des villes.
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O'Neill, Norm
Université de Sherbrooke
(246 000 $ sur trois ans, 2001,
complété en février 2007)
Projet : Télédétection des aérosols par radiométrie passive et active;
analyse au sol du contenu informationnel d'une série pluriannuelle de données
combinées
Pour comprendre l'impact à court terme
des aérosols sur la qualité de l'air et leurs effets à long terme sur les
changements climatiques, il faut mieux en connaître les effets optiques. À cette
fin, on a prélevé des données optiques pour mesurer, caractériser et analyser
l'état des aérosols dans une zone de transition située entre l'agglomération
urbaine de Toronto et le sud rural ontarien. La région subit l'influence d'une
grande variété d'aérosols : aérosols ambiants d'atmosphère propre, particules de
pollution et de fumée, gros aérosols de poussière, etc. Des données terrestres
ont été acquises simultanément par LIDAR (un système à laser pulsé) et par des
mesures optiques passives (photométrie solaire et radiométrie spatiale).
Ensemble, ces deux techniques ont permis de mieux comprendre la dynamique des
aérosols (et des nuages) dans la région d'un site expérimental (Egbert, en
Ontario). Cela a facilité la prédiction du comportement des aérosols par les
modèles de la qualité de l'air et des changements climatiques, et la validation
de ces modèles. La série de données accumulées a contribué également à valider
les résultats des missions de télédétection satellitaire des aérosols, en
particulier les missions CALIPSO (LIDAR) et MODIS (radiométrie passive).
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Osthoff, Hans
Université de Calgary
(173 495 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Recyclage photochimique des oxydes d’azote sur les surfaces de neige et
de glace
L’ouverture du
passage du Nord-Ouest entraînera une augmentation non seulement des véhicules à
moteur et des navires mais aussi des centrales électriques, des activités
minières et des usines dans l’Arctique. Tous ces éléments produisent des oxydes
d’azote qui se transforment en ozone. Ces oxydes d’azote sont retenus dans la
neige et la glace de sorte qu’ils restent plus longtemps dans l’environnement
arctique qu’aux latitudes plus basses. Ils sont toutefois activés par la lumière
solaire, ce qui a pour effet d’accroître les concentrations d’ozone dans la
région. Cette étude permettra d’évaluer avec plus d’exactitude les incidences
des émissions accrues d’oxydes d’azote dans l’environnement arctique et sera
donc utile aux stratèges politiques.
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Roscoe, John
Université Acadia
(78 900 $ sur trois ans, 2001, complété
en mars 2005)
Projet : Étude cinétique des réactions du brome atomique avec des cétones,
des alcools et des halogénures organiques polaires
Les épisodes d'appauvrissement de
l'ozone dans l'Arctique ont été reliés à la production photochimique de brome
atomique lors de la réapparition du soleil après l'hiver arctique. Le brome
atomique se forme lorsque la lumière solaire est absorbée par le brome
moléculaire. Ce projet a permis de déterminer les taux de réaction entre le
brome et les composés organiques atmosphériques, et l'importance de ces derniers
comme possibles puits atmosphériques de brome. Cela a permis d'améliorer les
modèles de prévision du rôle du brome atomique dans l'amincissement de la couche
d'ozone, et de mieux décrire les épisodes de déperdition d'ozone.
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Rudolph, Jochen J.
Université York
(594 800 $ sur trois ans, 2001,
complété en avril 2005)
Projet : Détermination du pouvoir
oxydant de la troposphère d'après le rapport d'isotopes stables du carbone des
composés organiques volatils
Cette recherche visait à faciliter
l'élaboration de stratégies plus efficaces pour lutter contre la pollution de
l'air en accroissant la fiabilité et la capacité de prévision des modèles
numériques. La première étape de l'élimination de nombreux gaz à l'état de
traces importants présents dans l'atmosphère est leur réaction avec les radicaux
hydroxyles. Cette réaction détermine également le taux de formation de maints
polluants secondaires (p. ex. : ozone, particules secondaires) à l'origine du
smog. Ce projet a fourni l'information nécessaire pour tester, améliorer et
contrôler les concentrations de radicaux hydroxyles.
Rudolph, Jochen J.
Université York
(283 040 $ sur trois ans, 2005, complété en décembre 2008)
Projet : Études basées sur des rapports d'isotopes de carbone stables de
matières particulaires organiques secondaires dans l'atmosphère
Selon leurs concentrations, les particules atmosphériques peuvent avoir
d'importantes répercussions négatives sur l'environnement et des effets nocifs
graves sur la santé humaine. En comparant les données sur ces composés
organiques pour des particules créées en laboratoire avec celles des mesures
atmosphériques, ce projet a amélioré notre compréhension de la formation des
particules et l'exactitude de nos prévisions assistées par ordinateur. Une bonne
compréhension du rôle des matières organiques dans l'atmosphère facilite
grandement l'élaboration de stratégies efficaces pour la réduction de la
pollution due aux particules ambiantes.
Rudolph, Jochen J.
Université York
(94 100 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Études des composés
organiques secondaires particulaires et gazeux dans l’atmosphère par analyse du
rapport des isotopes stables du carbone
L’une des principales difficultés que
comporte l’élaboration de stratégies efficaces et économiques d’atténuation de
la pollution de l’air est l’établissement de relations quantitatives entre les
émissions et les niveaux de pollution de l’air à des endroits particuliers. Ce
projet de recherche fournira des connaissances sur les processus complexes de
formation de composés organiques secondaires à l’état particulaire dans
l’atmosphère. Il aidera à mieux comprendre les conséquences des émissions de
composés organiques volatils dans l’atmosphère.
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Sloan, James
Université de Waterloo
(486 047 $ sur trois ans, 2002,
complété en juillet 2006)
Projet : Étude en laboratoire de la formation, de la croissance et des
répercussions sur le climat de la brume arctique
La brume arctique est un phénomène
saisonnier qui se traduit par une forte concentration de particules dans la
basse atmosphère de l'Arctique. Elle a un effet marqué sur le climat et la
météorologie dans l'Arctique. Cette recherche a accru notre compréhension des
propriétés qui favorisent la formation de brume arctique en examinant le taux de
croissance et de nucléation des particules de brume dans la troposphère de
l'Arctique. Les données obtenues étaient destinées à affiner les modèles
régionaux du climat et du transfert radiatif.
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Tarasick, David
Université de Western Ontario
(150 000 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Répercussions des intrusions d’ozone stratosphérique à grande échelle
sur les applications opérationnelles des modèles prévisionnels de la qualité de
l’air
Ce projet contribuera à améliorer les
modèles nationaux de prévision des conditions météorologiques et de la qualité
de l’air et permettra aux Canadiens de disposer de meilleurs outils et de
mesures plus efficaces pour lutter contre la mauvaise qualité de l’air et ses
effets sur la santé. La recherche sera concentrée sur les niveaux supérieurs de
l’atmosphère où se trouve un volume élevé d’ozone. Les processus qui y ont lieu
ont un effet sur qualité de l’air aux niveaux inférieurs. Il importe de mieux
comprendre les échanges entre les différents niveaux pour obtenir un portrait
plus clair et plus complet de ce qui se passe et être en mesure de mieux prévoir
la qualité de l’air près du sol. Cette recherche représente la toute première
tentative d’observer et d’intégrer des activités pour obtenir les connaissances
voulues.
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Walker, Kaley
Université de Toronto
(107 000 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Élaboration d’un ensemble de
données climatologiques à partir des données de la mission satellitaire
Expérience sur la chimie atmosphérique (ECA) pour la validation des simulations
des modèles atmosphériques
Les modèles atmosphériques mondiaux sont
utiles pour simuler le comportement de la couche protectrice d’ozone de la
Terre. Ils nous aident à comprendre les changements passés qui ont entraîné la
diminution de la couche d’ozone et aussi à prévoir les modalités probables du
rétablissement de la couche d’ozone. Ce projet fournira de nouvelles données qui
amélioreront la prévision du rétablissement futur de la couche d’ozone dans le
contexte des changements climatiques prévus, tout en augmentant les
connaissances sur l’ozone au-dessus de l’Arctique.
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Wania, Frank
Université de Toronto
(280 000 $ sur trois ans, 2001,
complété en janvier 2005)
Projet : Filtration des polluants organiques persistants par les forêts
Les relevés indiquent que les forêts
filtrent très efficacement certains polluants atmosphériques toxiques. Il en va
notamment ainsi des forêts de feuillus qui captent les polluants atmosphériques
et les transfèrent au sol forestier à la chute des feuilles. Les forêts
pourraient ainsi réduire sensiblement la charge de polluants dans l'atmosphère,
ce qui atténuerait les risques que ces derniers engendrent pour l'humain et la
faune. Le projet, mené conjointement avec M. Tom Harner du Service
météorologique du Canada, a fait appel à deux techniques pour mesurer
l'absorption de certains polluants, dont les biphényles polychlorés (BPC), dans
une forêt d'arbres à feuilles caduques de Borden, en Ontario.
Wania, Frank
Université de Toronto
(100 000 $ sur trois ans, 2005)
Projet : Études en laboratoire sur le devenir des contaminants organiques
pendant la fonte des neiges
La neige et la glace partout au Canada contiennent des polluants dont une partie
provient de l'atmosphère. Chaque printemps, beaucoup de ces contaminants sont
emportés par l'eau de fonte, causant des problèmes dans les écosystèmes
aquatiques et terrestres. L'équipe du professeur Wania examine ce qui arrive aux
polluants organiques pendant la fonte des neiges : comment une bonne partie des
contaminants chimiques est entraînée avec l'eau de fonte, leurs concentrations
dans ces eaux et comment ces concentrations changent avec le temps. L'équipe de
recherche reproduit les conditions de fonte en laboratoire pour divers polluants
et prépare ensuite des simulations à l'aide de modèles mathématiques de
prévision des concentrations dans les eaux de fonte. Ces recherches devraient
permettre de mieux comprendre ce qui arrive aux contaminants dans diverses
conditions climatiques.
Wania,
Frank
Université de Toronto
(135 000 $ sur 2 ans, 2008)
Projet : Caractérisation quantitative des effets des facteurs environnementaux
sur la performance des échantillonneurs d’air passifs relativement aux composés
organiques semi-volatils
Des composés organiques semi-volatils sont transportés dans l’atmosphère et, de
façon typique, sont introduits dans les chaînes alimentaires des humains et de
la faune après leur dispersion dans l’atmosphère et leur dépôt. Leur
surveillance peut demander beaucoup de temps et coûter cher. Ce projet fournira
des outils fiables et économiques pour la surveillance de nombreux polluants
dangereux dans l’atmosphère.
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Wilson, John
Université de l'Alberta
(253 000 $ sur trois ans, 2001, complété en mai 2005)
Projet : Expériences numériques et de terrain sur la quantification des
sources par dispersion lagrangienne inversée
Ce projet a permis de déduire, jusqu'à
une échelle planétaire, le moment et le lieu d'origine de contaminants
transportés par l'atmosphère sur de grandes distances. On a validé un modèle de
transport et de dispersion, pour déterminer le nombre et la répartition optimale
des points d'observation nécessaires à la localisation d'une source.
L’exactitude de la technique a été contrôlée par des expériences sur le terrain.
Des capteurs au laser ont servi à déterminer les sources de méthane et d'autres
gaz présents en traces. Le modèle pourrait donner naissance à une nouvelle
génération de modèles d'intervention d'urgence pour Environnement Canada, et
constituer un des outils employés par la stratégie canadienne pour surveiller la
conformité au Traité d'interdiction complète des essais nucléaires.
Wilson,
John
Université de l'Alberta
(270 000 $ sur trois ans, 2005)
Projet : Quantification des sources par dispersion lagrangienne inversée
Il est essentiel de déterminer le débit et le flux des émissions de gaz à effet
de serre comme le méthane et de gaz polluants comme l'ammoniac pour élaborer des
stratégies d'atténuation. Le professeur Wilson utilise un détecteur de gaz au
laser, un nouveau logiciel et des calculs météorologiques afin de mesurer avec
précision les polluants atmosphériques libérés par des sources agricoles et
industrielles. Au cours de ce projet, la technique innovatrice de mesure du
professeur Wilson fera appel à plusieurs détecteurs laser, permettant ainsi de
mesurer les émissions de sources complexes et diverses. Cette technique pourra
aussi servir à estimer les flux gazeux libérés dans l'atmosphère par les
exploitations agricoles et industrielles.
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